Non, aussi loin que remonte ma mémoire (et elle est encore toute jeune), je ne me souviens pas d'avoir eu une certaine place sur les bancs publics. Vous savez les places accompagnés, parce que c'est bien connu, les bancs publics ne sont pas faits pour les gens seuls, ni même pour les gens fatigués. C'est pour ceux qui ont trouvé leur petite personne à soi.
La petite personne à soi, je suis pas sûre d'être assez forte pour vous en parlez. Faut l'avoir trouvé pour la décrire. Et je n'ai jamais eu de petite personne à moi.
Au moment où je vous parle une grande majorité des personnes que je connais l'ont trouvé, où sont tout juste en train de la trouver. Ils en profitent, et disparaissent. Et comme avant, un goût de déjà-vu. Je me retrouve avec moi. C'est le sentiment de se retrouver chez soi, de demander les nouvelles de ces personnes sur MSN, et qu'ils disent "je l'appelle", "je sors avec" "il me manque". Et puis, en s'en souvenant que bien trop tard, "et toi?".
La petite personne à soi, c'est la sensation d'exister. Parce que tant que personne ne vous aime, que personne ne vous attend, vous n'avez pas le sentiment d'être vu dans le monde. Personne ne vous appelle, personne ne vous envoie de message. Personne ne vient vous voir.
C'est vous toujours qui y allez. Il faut bien se donner un objectif, sinon on finit par être un légume. Et malgré tous les sacrifices, tous les cadeaux, tous les mots. On finit par vous oublier au profit de la petite personne à soi.
Parce qu'après tout je suis une moitié entière qui s'est perdu, et qui a abandonné l'idée de se chercher.
Non. Les bancs publics n'ont pas de place pour moi.



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