Des amis. C'était des amis. Enfin il est toujours bon de le croire. Et comme vous avez été si dur avec eux, ils le sont tout autant en vous jetant. Et comme si chacun s'étaient concertés d'une date où ils pourraient, chacun à leur tour, jetés leurs ordures. Une à une. A la face. Au pilori de l'amitié je suis une criminelle.
Et il faudrait encore pardonner, encore changer, encore faire semblant. Encore se fatiguer, pour que dans quelques mois tous recommence. Tout. Il y a toujours une certaine fatigue. Pas de la colère, non je sais ce que j'ai fais, et c'est loin d'être bien. Non seulement beaucoup de peine. Beaucoup trop. Mais aussi beaucoup de malaise et de fatigue. Comme si c'était la fin. Comme si la vieillesse m'avait déjà atteinte. "Allons donc, me dit-on, fais un effort, que ne ferions-nous pas pour garder des amis.", mais il faut plus que cela, beaucoup plus, des choses que je ne peux pas donner.
Mais vous savez je ne suis pas à blâmer. Parce que je savais que je prenais des risques, que je suis dur, certes, mais loin d'être mal. Ce fut toutefois un mal car franchise n'est pas toujours bonne. Mais je ne suis pas une menteuse, il y a des valeurs à respecter, et des taboos qui apparaissent de je ne sais où alors qu'ils n'ont pas lieu d'être.
Je pense ... Non j'en ai assez de penser. Je fatigue.