Attendre que le vent terrasse tout.

J'aurais envie d'avouer que, que ce soit quand mes parents sont là, ou quand ils ne sont pas là (c'est-à-dire comme cette semaine, et les trois semaines à venir), l'appartement est toujours vide et froid. Je n'échappe pas à cette solitude et à ce manque écrasant de vie chez moi. Et pourtant j'en ai si besoin maintenant...
C'est bien un tourment du destin que d'avoir la grippe, en août, pendant le travail, pendant le week end où votre chéri est là, pendant vos règles. C'est être humain que d'espérer que l'on s'occupe de soi.
Mais... Se lever pour préparer le repas, alors que nos jambes ne peuvent se tenir seules. Se lever en voyant l'autre assis sur sa chaise et expédier des zombies à coup de clic. Ramasser ses affaires derrière lui. Dormir les yeux ouverts par peur d'être éjecté du lit. En conclusion, ne suivre aucune recommandation à la guérison. Ce n'est pas tout à fait ce que voulait le médecin.
Et finir le week end seule, avec la nuit, la musique et le souvenir que tous cela n'est finalement que la triste réalité. Certains passeront la soirée à jouer à des jeux de société. A oublier de donner un signe de vie. A oublier la fillette malade qui s'est occupé de lui tout le week end. La fillette qui ne voulait qu'un bisou. Qu'un vrai bisou. Histoire de se décharger du poids de sa triste chambre vide.
J'aurais eu envie de dire "Encore trois semaines.", mais cela ne changerait rien à la situation.